Le drone permet de modéliser des zones difficiles d’accès ou trop dangereuses pour s’y aventurer à pieds, comme des parois rocheuses instables, des zones à chutes de pierres fréquentes, des glaciers instables, etc.
Modéliser ce type d’environnement permet d’analyser différents éléments tels que les mouvements de terrain et chutes de pierres, la fonte du permafrost, les mouvements des glaciers et glaciers rocheux et de détecter des éventuelles accélérations des phénomènes par la répétition des mesures dans le temps, tout ceci sans prise de risque pour des personnes au sol. Cette répétition permet notamment de faire des comparaisons visuelles à l’aide d’orthoplans ou d’orthomosaiques, de créer des MNT des différences, ou encore de produire un calcul des vitesses de déplacement (si des cibles permanentes sont installées).
Un Modèle Numérique de Terrain (MNT) des différences est le résultat d’un calcul des différences d’altitudes entre deux MNT d’un même lieu, mais capturés à des moments différents. Chaque pixel d’un MNT contenant une valeur d’altitude, la soustraction de deux MNT donnera le changement de hauteur pour chacun des pixels et par un calcul simple, la modification du volume pour chaque pixel. La somme des pixels donnera ainsi le volume total modifié positif ou négatif.
Ce type d’analyse permet de mettre en évidence des changements de quelques centimètres à plusieurs mètres bien souvent invisibles à l’œil nu, comme des augmentations ou diminutions de hauteurs d’un cône d’éboulis, des déplacements de masses rocheuses ou parois, la surélévation du lit d’une rivière, ou encore la fonte d’un glacier, etc
L’exemple ici montre le flanc nord du Mont Gautier dans le Val d’Hérens (VS), où de nombreuses zones d’éboulis sont visibles, l’activité de ces zones ne semble pas très intense mais il serait hasardeux de s’y aventurer. Le drone est donc l’outil idéal pour modéliser cette zone afin d’en assurer le suivi.
Matériel:
Mavic 3E équipé du module RTK.
20 minutes de vol à environ 120m sol ont suffi pour couvrir les 0.5 km2 du flanc de montagne en capturant 234 photos, pour une résolution moyenne (GSD) de 3.4cm/pixel lors du traitement dans Pix4Dmapper.
Vol effectué en recevant les corrections de Swipos (Swisstopo) via réception mobile pour un positionnement au cm près de chaque photo.