Le drone est une aide précieuse dans la cartographie rapide et précise du territoire dans différents domaines grâce à la technique de la photogrammétrie, on peut citer notamment: suivi d’un territoire communal, suivi environnemental en général (rivières, glaciers, glissements,…), suivi d’un chantier ou d’une gravière, ou encore cartographie dans le but de réaliser des mesures précises de distances, surfaces ou emplacements.
Le but de cet exemple à l’aérodrome de La Côte est la réalisation d’une orthomosaïque de haute résolution permettant de redessiner les différents éléments comme la piste, taxiways, bâtiments dans un logiciel de SIG afin de déterminer précisément la longueur de la piste, de valider le positionnement correct des balises du centre de piste et calculer les coordonnées exactes du centre du terrain.
Les informations de longueur de piste disponible et les coordonnées du terrain sont des éléments qui se retrouvent notamment dans le Guide VFR et sont essentiels pour la sécurité des aéronefs habités, tout comme une position correcte des balises centrales informant le pilote que la moitié de la piste a été parcourue au décollage ou à l’atterrissage.
Cette cartographie permet également de mettre en évidence l’état de la piste, en particulier certaines zones endommagées par les passages répétés et devenues caillouteuses ou bosselées. La micro-topographie apparait d’ailleurs particulièrement bien avec les Hillshade produits à partir du modèle de la surface (DSM).
Grâce à ces différentes couches d’informations produites par drone et regroupées dans un SIG donnant une vue d’ensemble de la zone, il devient plus aisé d’étudier les différents problèmes et, le cas échéant de réfléchir à une légère modification de l’emplacement ou réorientation de certains éléments comme la piste etc…
Tous les points mesurés dans un SIG étant géoréférencés, il est ensuite très facile de les retrouver sur le terrain à l’aide d’un rover GNSS/RTK.
Un tel projet sans l’utilisation d’un drone aurait requis soit de la photogrammétrie par aéronef habité pour un tarif bien plus élevé, ou alors un arpentage du terrain avec une station totale ou un système GNSS/RTK, ce qui ne permettrait pas de produire une vue aérienne d’ensemble, ni la modélisation de la micro-topographie.
Matériel utilisé :
DJI M300RTK avec caméra P1, pour 15.4 hectares couvert en 40 minutes de vol à 100m sol.
La fonction Smart Oblique du M300RTk permet la capture automatiquement de photos Nadir et oblique de manière optimisée en un seul vol.
Afin d’être le plus précis possible, 5 points de contrôle (GCPs) et 5 points de validation (Checkpoints) ont été répartis sur la zone. Ces points ont été mesurés à l’aide d’un système GNSS/RTK au centimètre près avec une base calée sur un point fixe du cadastre.
Le modèle 3D produit dans Pix4Dmapper a une résolution moyenne de 1.7cm/pixel et l’erreur moyenne (RMS) aux checkpoints est de <1cm en horizontal et ~1.8cm en vertical, démontrant une très bonne fiabilité du modèle.
Les résultats de Pix4D ont ensuite été traités dans QGIS, logiciel de SIG open source, afin de produire les différentes mesures et cartographies.